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Crise à Bissau: le parti majoritaire propose un de ses vétérans au poste de Premier ministre

Bissau, 17 sept 2015 (AFP) - Le parti majoritaire en Guinée-Bissau a décidé de proposer un de ses vétérans, son premier vice-président Carlos Correia, 81 ans, au poste de Premier ministre, afin de sortir de la crise avec le président José Mario Vaz, lors d'une réunion du bureau politique mercredi soir.

   Ce choix a été annoncé à la presse par le chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, majoritaire), Domingos Simoes Pereira, l'ex-Premier ministre dont le limogeage le 12 août par le chef de l'Etat a déclenché la crise.

   Sur les 91 membres du bureau politique, 77 ont participé à la réunion, dont

76 ont voté pour M. Correia, vétéran de la lutte pour l'indépendance, ancien chef du PAIGC et Premier ministre à trois reprises (1991-1994, 1997-1998 et 2008).

   Le président Vaz a officiellement annoncé mercredi aux forces politiques qu'il allait confier au PAIGC le choix du Premier ministre.

   Cette annonce est survenue peu après l'arrivée de l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, désigné le 13 septembre comme émissaire dans cette crise par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

   La Guinée-Bissau traverse une période de turubulences politiques depuis la destitution le 12 août par M. Vaz de M. Pereira en raison d'une "crise de confiance au sommet de l'Etat". La nomination le 20 août d'un nouveau Premier ministre, Baciro Dja, a été invalidée la semaine dernière par la Cour suprême.

   Le désaccord entre MM. Vaz et Pereira, tous deux membres du PAIGC, comme M.

Dja, portait notamment sur le choix du chef des forces armées, un poste-clé dans ce petit pays qui a longtemps servi de plaque tournante de la drogue d'Amérique latine à destination de l'Europe.

   Ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest de quelque 1,6 million d'habitants, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses tentatives de coups d'État, réussies ou manquées, dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant.

   Pendant des années, l'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité l'implantation de narcotrafiquants, sous la protection présumée de hauts responsables de l'armée.

   str-sst/fra

Jueves, 17 Septiembre, 2015 - 22:15