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LE COMMERCE EXTÉRIEUR PAR PRODUITS au 1er semestre 2002

Frappée une nouvelle fois par un coup de force, la Centrafrique présente une situation d'ensemble, politique, économique et sociale critique, avec des flux extérieurs réduits. 

Les prévisions révisées par la Beac, qui devront vraisemblablement être revues une nouvelle fois à la baisse, tablent sur une progression générale pour l'année 2002. 

Un taux estimatif de + 11% a été appliqué aux estimations de résultats de l'année 2001, année particulièrement morose sur le plan des échanges et de l'économie en général. 

Ainsi les échanges globaux devraient progresser sur le premier semestre 2002 à 157 millions EUR, les exportations devraient atteindre 84,5 millions EUR, les importations s'élèveraient à 72,5 millions EUR. 

Le solde de la balance commerciale resterait excédentaire de 12 millions EUR pour le semestre, avec un taux de couverture de 116%.

 

1 LES EXPORTATIONS :

Bois et diamant réalisent 78% des recettes d'exportations

Les deux premiers produits d'exportation, bois et diamant qui constituent traditionnellement les trois quarts des recettes d'exportation atteindraient respectivement 37 millions EUR, + 17%, et 29 millions EUR, -7%, les deux ressources représentant à elles seules 78% du total des exportations. 

Ces résultats confirment la fragilité structurelle de l'économie centrafricaine, économie primaire, dépendante des produits de rente, et une quasi-absence d'offre en biens industriels. 

Les autres postes d'exportation comprennent le coton, dont le prix accuse une baisse sur le semestre, 6,5 millions EUR, le café, qui enregistrerait un doublement des ventes à 2,9 millions EUR et enfin le tabac sans évolution, 70 000 EUR.

 

2 LES IMPORTATIONS :

Un seuil plancher semble avoir été atteint, la reprise est probable

Un seuil plancher semble avoir été atteint en 2001, année marquée par une tentative de coup d'Etat qui a fortement secoué l'économie du pays. 

Pour le premier semestre, les prévisions établissent le montant des importations à 84,5 millions EUR, niveau sensiblement supérieur aux résultats des trois dernières années.

Les importations concernent un large éventail de références, produits agroalimentaires et biens manufacturés, caractéristique du faible niveau de développement et de l'absence de grands besoins d'une économie primaire, inapte à l'investissement productif.

Les achats de produits pétroliers sont estimés à 14 millions EUR. 

Les autres catégories mentionnées concernent les postes " programme d'investissement public " : 15 millions EUR, " billets Beac " qui comptabilisent les dépenses réalisées dans les autres pays de la Cemac : 18,7 millions EUR et " divers " : 8,5 millions EUR.

 

3 LES PERSPECTIVES :

La stabilité politique est essentielle

Ces données établies fin septembre 2002 sont sans doute optimistes car précédant la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, puis le coup d'Etat de mars 2003, qui ont totalement paralysé l'économie du pays. 

Si le volume des échanges de 2001 paraissait avoir atteint un niveau plancher, correspondant à des échanges minimaux et dont le dépassement semblait acquis, ces événements viennent à nouveau fragiliser une économie déjà exsangue, dans un contexte politico-social des plus précaires. 

Sur le court terme les évolutions dépendent largement du retour à la stabilité politique et de la possibilité pour ce pays totalement enclavé d'utiliser ou non les voies de transport vers l'océan : fleuve Oubangui frontalier avec la RDC et le Congo, et route vers le Cameroun.