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LE COMMERCE EXTÉRIEUR PAR PAYS au 1er semestre 2002

Frappée une nouvelle fois par un coup de force en octobre 2002 puis en mars 2003, la Centrafrique présente une situation d'ensemble, politique, économique et sociale critique, avec des flux extérieurs réduits.

Les prévisions révisées par la Beac, qui devront vraisemblablement être revues une nouvelle fois à la baisse, tablent sur une progression générale pour l'année 2002.

Un taux estimatif de + 11% a été appliqué aux estimations de résultats de l'année 2001, année particulièrement morose sur le plan des échanges et de l'économie en général.

Ainsi les échanges globaux devraient progresser sur le premier semestre 2002 à 157 millions EUR, les exportations devraient atteindre 84,5 millions EUR, les importations s'élèveraient à 72,5 millions EUR.

Le solde de la balance commerciale resterait excédentaire de 12 millions EUR pour le semestre, avec un taux de couverture de 116%.

 

1 LES PRINCIPAUX PARTENAIRES :

La France maintient des positions fortes

Les pays de l'UE sont traditionnellement les principaux partenaires commerciaux de la Centrafrique.

La France est le premier client et premier fournisseur de la République Centrafricaine, avec 15% de part de marché en 2000, et 29% au premier semestre 2001.

La Belgique, la Grande-Bretagne, la Suisse et l'Allemagne viennent à la suite.

Notons cependant qu'au premier semestre 2002 les échanges franco-centrafricains ont chuté de 16,7% à 20 millions EUR selon les Douanes françaises.

Parmi les pays de la Cemac, on citera le Tchad et le Cameroun par lesquels transitent une grande partie des échanges.

 

2 LES PERSPECTIVES :

La stabilité politique est essentielle

Ces données établies fin septembre 2002 sont sans doute optimistes car précédant la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, puis le coup d'Etat de mars 2003, qui ont totalement paralysé l'économie du pays.

Si le volume des échanges de 2001 paraissait avoir atteint un niveau plancher, correspondant à des échanges minimaux et dont le dépassement semblait acquis, ces événements viennent à nouveau fragiliser une économie déjà exsangue, dans un contexte politico-social des plus précaires.

Sur le court terme les évolutions dépendent largement du retour à la stabilité politique et de la possibilité pour ce pays totalement enclavé d'utiliser ou non les voies de transport vers l'océan : fleuve Oubangui frontalier avec la RDC et le Congo, et route vers le Cameroun.