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Les prix du cacao enregistrent une forte baisse sur fond de manœuvres des spéculateurs sur les marchés

Date de création: 02 mai 2024 
Dernière modification le: 02 mai 2024

(Agence Ecofin) - Depuis le début d’année, les prix du cacao ont plus que doublé par rapport à leurs niveaux de l’année dernière faisant de la fève, la matière première la plus attractive pour les investisseurs. Toutefois, le rallye des prix pourrait connaître un ralentissement brutal dans les prochains mois.

Depuis quelques jours, les cours du cacao ont fortement chuté à Londres et à New York mettant fin à une série de records à la hausse.

A Londres, les contrats futurs pour livraison en mai ont ainsi enchaîné un 5ème jour de baisse clôturant à 7 808 livres le 1er mai, soit le plus bas niveau depuis un mois. A New York, les prix des contrats à terme sur le cacao négociés sur la bourse ICE ont chuté de 950 $ entre le 30 avril et le 1er mai clôturant à 9 183 $, un plus bas depuis le 22 mars.   

Cette tendance est d’après plusieurs observateurs du marché, le résultat de la liquidation par plusieurs spéculateurs de leurs positions longues sur la matière première afin de récupérer leurs bénéfices.

Prendre des positions longues signifie acquérir un actif anticipant une remontée des cours. Or dans un contexte de fortes fluctuations des prix, des sources interrogées par Reuters indiquent que de nombreux investisseurs ont de plus en plus de mal à soutenir leurs positions en raison de la baisse de liquidités.

Une situation qui a conduit plusieurs opérateurs à fermer ou réduire leurs expositions au marché d’autant plus que certains estiment déjà que les prix ont atteint leur maximum avec des records de clôture à New York de 11 878 $ la tonne et de 10 137 livres à Londres le 19 avril. Cette évolution sur les marchés boursiers intervient alors que les fondamentaux sur le marché sont inchangés. 

En effet, la pénurie de fèves de cacao reste plus que jamais d’actualité avec la réduction de l’offre en Côte d’Ivoire et au Ghana et la perspective d’un 4ème déficit consécutif qui se dessine sur le marché pour la nouvelle campagne 2024/2025 devant débuter en octobre.  

Les dernières données indiquent par ailleurs qu’un volume de 1,35 million de tonnes a débarqué dans les ports ivoiriens entre le 1er octobre dernier et le 28 avril, soit 450 000 tonnes de moins qu’en 2022/2023 à la même période. Dans un tel contexte, certains indiquent que le marché pourrait être encore volatil dans les prochains mois. 

Source: agenceecofin