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Guinée : Doing Business, entre protestation et volonté de persévérance

Par Mamadou Aliou Diallo -11 novembre, 2019

Deux semaines après la publication du rapport Doing Business sur le climat des affaires dans son édition 2020 qui relègue la Guinée de la 152e à la 156e place, le ministre Guinéen en charge des investissements et du partenariat public-privé, Gabriel Curtis, semble décider à tirer les leçons.

L’heure n’est plus à la culpabilisation, la première session des échanges sur l’environnement des affaires en république de Guinée s’est tenue le weekend dernier à Conakry en présence des partenaires techniques et financiers.

Au cours de cette rencontre, le ministre Guinéen en charge des investissements et du partenariat public-privé, a expliqué que sur les neuf réformes présentées par la Guinée au niveau du Doing business, seulement deux ont été validées. « Ça veut dire que les sept autres doivent encore faire l’objet de plus de travail pour être validées cette année. C’est dans cette perspective que nous avons réuni tous ceux qui sont chargés au sein des différents départements ministériels, à travailler sur l’amélioration du climat des affaires… » a souligné Gabriel Curtus.

La methode Doing Business

Au départ le ministre, Gabriel Curtus avait tenté de justifier en partie ce recul en pointant l’approche évaluative du DB « la méthodologie d’évaluation du Doing Business fait que nous perdions mécaniquement des points sur certains critères d’évaluation » avait-il réagi en début du mois après la publication du rapport chez guineenews.org.

Selon lui, l’APIP (agence de promotion des investissements privés) avait transmis en avril 2019 un rapport sur les réformes réalisées au cours de l’année précédente. « On comptabilisait 9 réformes au total. À la suite de l’évaluation de l’équipe Doing Business, sur les 9 réformes, deux ont été validées et la Guinée a enregistré une contre-réforme ».

Après donc avoir reconnu des dysfonctionnements dans la vulgarisation des réformes, entre autres, auprès du secteur privé, le ministre des IPPP semble décidé à mettre une pression maximale sur l’ensemble des acteurs pour faire valider au compte de l’année prochaine, les 7 réformes non prises en compte par le Doing Business cette année.

Il faut noter que les deux réformes validées concernent la facilitation de la création d’entreprise grâce à la réduction des frais de constitution des sociétés et la facilitation à l’enregistrement de propriété suivant la diminution des coûts d’enregistrement de transfert de propriété.  L’autre équation à plusieurs inconnues qu’il faudra nécessairement dompter pour atteindre les objectifs affichés reste la stabilisation de la situation sociopolitique du pays engluée dans une crise politique profonde.

Source: financialafrik