Guinée Bissau: Les députés de Guinée-Bissau ont adopté mardi un budget de près de 152 millions d'euros dont la moitié doit être recherchée auprès des partenaires extérieurs

BISSAU, 16 juil 2013 - Les députés de Guinée-Bissau ont adopté mardi un budget de près de 152 millions d'euros dont la moitié doit être recherchée auprès des partenaires extérieurs qui ont cependant pour la plupart suspendu leur coopération avec ce pays après le coup d'Etat de 2012, a constaté un journaliste de l'AFP. Le budget voté par l'Assemblée nationale pour l'année 2013 est de 102 milliards de FCFA (152 millions d'euros), en légère hausse par rapport à 2012 où il était de 95 milliards de FCFA (plus de 114 millions d'euros). Il est en déficit de 50 milliards de FCFA (plus de 76 millions d'euros), soit la moitié qui devra être recherchée auprès des partenaires au développement. Or, ces principaux partenaires, dont les pays membres de l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et l'ONU, ont suspendu leur coopération avec Bissau à la suite du coup d'Etat d'avril 2012 qui avait renversé l'exécutif entre les deux tours de l'élection présidentielle. Les autorités de transition, installées en accord avec les militaires putschistes, ont prévu d'organiser des élections présidentielles et législatives le 24 novembre. Les secteurs de l'Education et de la Santé ont au total, les plus grosses part du budget 2013, avec respectivement 11,4 milliards (plus de 17 millions d'euros) et 9,2 milliards (14 millions d'euros). Ils sont suivis de l'armée (10 milliards, plus de 15 millions d'euros). La Guinée-Bissau est un des derniers pays au monde dans le classement du Programme des Nations-Unies pour le développement basé sur l'indice de développement humain. Ce pays a connu une succession de violences politico-militaires et de coups d'Etat, en grande partie liées à l'hypertrophie de l'armée issue de la "lutte de libération". Cette instabilité chronique y a attiré au fil des années les cartels de la drogue sud-américains qui en ont fait une des plaques tournantes du trafic de cocaïne en Afrique de l'Ouest. aye/mrb/stb/jmc