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Cameroun: Le président camerounais Paul Biya a ordonné jeudi le déblocage de 1,5 milliard de CFA d'aide d'urgence pour les victimes des inondations

YAOUNDE, 20 sept 2012 - Le président camerounais Paul Biya a ordonné jeudi le déblocage de 1,5 milliard de CFA (2,3 millions euros) d'aide d'urgence pour les victimes des inondations ayant fait une dizaine de morts et provoqué le déplacement de 50.000 personnes dans le nord du pays début septembre. "Jai donné des instructions au gouvernement afin quil procède au déblocage de la somme de 1,5 milliard de FCFA au titre de laide durgence", a déclaré M. Biya dans un discours prononcé dans la localité de Guirvidig (Extrême-nord). Mercredi lors de son premier jour de déplacement dans le nord du pays pour témoigner de sa solidarité avec les sinistrés, le président, qui se déplace rarement, avait annoncé la création d'un Fonds de soutien aux victimes de "cataclysmes naturels". Jeudi, il a promis "la construction dune digue-route de 330 km, allant de Gobo jusquà Kousseri (Extrême-nord)" et "la réfection des barrages de Maga et de Lagdo" dans la région du Nord, sans donner de calendrier d'exécution des travaux. Les fortes pluies, la vétusté de nombreuses digues ainsi que l'ouverture de certaines vannes du barrage de Lagdo sont à l'origine des inondations dans les deux régions. Ces "inondations ont été particulièrement dévastatrices", a déploré M. Biya. "En dehors de la tragédie des disparitions humaines, la montée des eaux a provoqué le déplacement des populations ainsi que la destruction des cultures et du bétail; ce qui risque de compromettre sérieusement la sécurité alimentaire et la santé de plusieurs milliers de personnes", a-t-il noté. Dans la région du Nord, le bilan officiel est 12 morts, un disparu et 27.000 déplacés. Si aucun décès n'a été officiellement déclaré dans la région voisine de l'Extrême-nord, on y dénombre plus de 30.000 déplacés, selon la radio d'Etat. Le Social Democratic Front (SDF), principal parti d'opposition a dénoncé mercredi "avec force la passivité et l'indolence de nos gouvernants".

Mercredi, 26 Juin, 2013 - 19:15