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Centrafrique: les ex-Premiers ministres Dologuélé et Touadéra qualifiés pour le 2e tour de la présidentielle

Bangui, 7 jan 2016 (AFP) - Deux anciens premiers ministres, Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, sont arrivés en tête au premier tour de la présidentielle en Centrafrique, et s'affronteront au 2e tour prévu le 31 janvier, selon des résultats provisoires annoncés jeudi par l'Autorité nationale des élections (ANE).

   Dologuélé, l'un des favoris, a recueilli 281.420 voix soit 23,78% des suffrages, devant son principal rival, l'outsider Faustin Archange Touadéra, fort de 229.764 voix, soit 19,42%, a déclaré la présidente de l'ANE, Marie-Madeleine N'kouet Hoornaert.

   Désiré Kolingba, fils d'un ancien président, arrive en troisième position avec 149.134 voix (12,60%), suivi de Martin Ziguélé, autre poids lourd de l'élection perçu comme le candidat de la France (128.009 voix soit 10,82%), et Jean-Serge Bokassa, autre fils d'ancien président (77.493 voix soit 6,55%).

   Aucun des deux candidats en tête n'ayant obtenu la majorité absolue, ils devront se présenter à un deuxième tour, prévu le 31 janvier, pour les départager, selon le code électoral. Ces résultats provisoires doivent maintenant être validés par la Cour constitutionnelle.

   Le taux de participation national est de 79%, selon l'ANE.

   Près de deux millions d'électeurs centrafricains étaient appelés aux urnes le 30 décembre pour élire leur nouveau président et leurs députés. Ces scrutins sont censés sortir le pays de trois années de violences inter-communautaires qui ont ravagé le pays.

   Une trentaine de candidats étaient en lice pour le premier tour de la présidentielle.

   Une polémique avait éclaté lundi et mardi, certains candidats dénonçant des fraudes et réclamant "l'arrêt des opérations électorales". Mais la polémique a fait long feu, et le décompte des voix s'est poursuivi.

   La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.

   acp-cl/de

Jeudi, 7 Janvier, 2016 - 17:15